La création
Lucarne est un spectacle mêlant projection de films et musique live sur le thème de l’habitat et des voisins. La nuit, lorsque les lumières intérieures éclairent les appartements des citadins, que le rouge, le vert, le bleu se propagent par-delà les fenêtres, que les ombres se dessinent, une toute autre vie apparaît sous nos yeux. Lucarne vous propose une plongée cinématographique et musicale, ou la curiosité et la rêverie vous promettent de belles surprises. Quatre courts-métrages d’animation vous feront découvrir différentes manières de vivre, toutes plus différentes les unes des autres, mis en musique et en bruitage par un trio jazz swing.
Le projet
Que se passe-t-il derrière les fenêtres des maisons et des appartements ? La vie ! Mais laquelle ? Celle que nous imaginons ? Réelle ?
L’imagination peut vite nous faire entrer dans des mondes délirants. L’esprit divague et invente sa propre vision du monde qui l’entoure. Quel enfant n’a pas cru voir entrer un monstre terrifiant dans sa chambre, alors qu’il ne s’agit que de l’ombre du porte manteau.
Laisser place à la rêverie, à la divagation, est primordial. Apprendre à laisser divaguer son esprit, bien souvent trop contraint à ne voir que ce qu’il regarde, mais pas au-delà. Les enfants sont souvent pris dans un quotidien effréné. Aller à l’école, apprendre le violon, pratiquer une activité sportive, apprendre à lire le chinois et en plus être calme ! Parfois, à l’inverse, leur éveil se limite à un écran de TV, de tablette ou de smartphone.
Lever les yeux lorsque l’on marche dans la rue, ne pas simplement regarder le sol et nos pieds qui avancent. Savoir distinguer les détails de la vie et surtout imaginer.
Nous voudrions que l’enfant imagine, invente, des possibles, qu’il laisse les émotions et le ressenti l’envahir.
L’histoire
Lucarne est l’histoire de gens curieux, mais d’une curiosité à bon escient, celle qui nous fait avancer, apprendre, construire et créer. Celle que les enfants ont et qui souvent se perd avec le temps. Celle que l’on nomme aussi rêverie parfois. Ce qui est certain, c’est qu’elle est essentielle à l’esprit.
S’inventer des mondes, des histoires, pour mieux appréhender la réalité. Non pas pour se cacher et se réfugier, mais pour voir la vie sous un prisme positif, beau et étonnant.
Le rythme souvent effréné du quotidien nous pousse à marcher tête baissée dans un monde urbain, celui des villes grouillantes, telles des fourmilières humaines. Des fourmilières composées de millions d’individus qui le soir venu, ne font plus qu’un, chez eux, dans leur nid, leur cocon.
Ce lieu clos, à l’abri des regards dans lequel notre regard va justement se promener, se perdre et rêver. La nuit, lorsque les lumières intérieures éclairent les appartements des citadins, que le rouge, le vert, le bleu se propagent par-delà les fenêtres, que les ombres se dessinent, une toute autre vie apparaît sous nos yeux.
Mise en scène
Nous avons imaginé entrer dans ces vies intérieures grâce à la musique et au cinéma d’animation.
Sur scène on trouvera un écran de projection, des immeubles (type building) en carton, et les musiciens. L’écran et les immeubles seront au fond de la scène, alignés sur le même plan. Les courts-métrages sur le thème de l’habitat seront diffusés en alternance avec des saynètes d’animation (que nous aurons réalisées), mappées sur les immeubles en carton.
Le mapping, est une technique de projection qui permet de dissocier les éléments projetés. Nous pourrons ainsi diffuser des saynètes de vie intérieure dans les fenêtres des immeubles. Comme si le spectateur regardait par la lucarne pour voir ce qui se passe chez son voisin. Mais ce que vous verrez ne reflètera peut-être pas la réalité.
Les musiciens seront positionnés devant les immeubles, comme s’ils se trouvaient dans la rue, sur le trottoir. Eux-mêmes spectateurs curieux des vies intérieures.
A travers l’ambiance sonore et visuelle, nous recréons une vie urbaine dense, typique des grandes mégalopoles.